Halte à Battambang

Halte à Battambang, deuxième ville du Cambodge après Phnom Penh. La fin du voyage se fait sentir car nous choisissons le tracé le plus classique pour traverser ce pays. Et c’est parce que nous sommes fatigués que nous optons pour la facilité.

Battambang ne jouit pas de la modernité –toute relative- de Phnom Penh. Les routes sont poussiéreuses et en terre battue. Il n’y a pas foule et le touriste est moins présent (ou moins visible ?). Les vestiges coloniaux tombent en morceaux et la vie semble s’organiser simplement.

La ville regorge d’écoles, très souvent d’écoles d’anglais ou de chinois. On pressent une future génération tournée vers la mondialisation. Quand on voit pas les enfants en uniformes d’écolier c’est qu’ils ont tombé la chemise pour se baigner ou pêcher dans le fleuve Sangker qui traverse la ville.

Comme on a déjà parcouru la ville de long en large à pied, on décide d’aller explorer l’arrière pays à l’arrière des scooters de deux jeunes qu’on a rencontrés deux jours plus tôt et qui nous proposent de jouer les guides. On parcourt les distances en se racontant nos vies. On a le même âge et on confronte nos quotidiens et nos souhaits pour nos avenirs respectifs. Ils voient peu de possibilités d’évolution pour eux, mais ils ne se plaignent jamais. Et nous, comme à chaque fois dans ces moments-là, on est embarrassé par notre chance…

Ils nous emmènent voir les arbres immenses où un million de chauves-souris se regroupent. On n’en avait jamais vues autant ! On escalade les marches raides qui nous emmènent à des temples perdus dans la forêt mais dont le chemin est très balisé tellement il ne faut pas s’en écarter à cause des mines antipersonnel. Et puis toujours, la touche morbide qui nous rappelle que Pol Pot n’est pas si loin dans les consciences, on nous montre les crevasses dans les collines, ces grottes vertigineuses où les khmers Rouges jetaient les corps de leurs soi-disant ennemis.

Là, près d’un temple, on a rencontré un moine qui nous a raconté sa vie et son combat pour l’éducation des enfants déshérités. Il nous a parlé d’Angelina Jolie avec un grand respect pour cette femme car elle a fait vraisemblablement beaucoup dans la région pour les enfants ou la décontamination des sols.

La journée se termine avec nos deux nouveaux amis qui nous emmènent prendre l’apéro dans leur repaire à eux, une sorte de champ où l’on s’allonge dans les hamacs de petites cabanes ouvertes en buvant du vin de palme et en mangeant des petits poissons fris.

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A propos thelittletraintour

En tour de train légendaire.
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